GAME OF BANKS
SpinPart lance sa série d’article pour vous partager sa lecture et son analyse du monde de la banque ! Chaque semaine, découvrez un nouvel article sur les enjeux et relations des banques traditionnelles, des banques en ligne et des néobanques sur le marché de la banque de détail pour particuliers en France.

Episode 1 – La banque, un marché intrinsèquement disruptif ?

Le marché français de la banque de détail pour particuliers a commencé à se structurer et à se concentrer durant les années 1960. Il a connu une vraie transformation digitale dès les années 1990-2000. Cette transformation portée par l’expansion des banques en ligne et des néobanques s’est accélérée ces dernières années.

Depuis les années 1960, les banques de réseau ou banques traditionnelles se sont largement rationnalisées et ont diversifié leurs activités. En résulte aujourd’hui leur forte implantation dans le paysage bancaire français. Si bien que, fin 2020, le marché bancaire reste très concentré : les six plus grands groupes bancaires français (BNPP, Société Générale, Groupe Crédit Mutuel, BPCE, Groupe Crédit Agricole, La Banque Postale) représentent 82 % du total de bilan du secteur bancaire.

En 1994, la Banque Directe, pionnière des banques en ligne, créé l’événement. Et à raison pour l’époque : elle s’appuie non pas sur un réseau d’agences mais sur le téléphone, le Minitel, le fax ou encore le courrier pour rentrer en contact avec ses clients.

Panorama non-exhaustif des acteurs de la banque de détail en France, marché des particuliers (2022)

Dès lors, les banques en ligne se développent et proposent une offre de produits et services similaire aux banques traditionnelles bien que moins diversifiée. Leur atout ? des tarifs très compétitifs attirant une clientèle dont la priorité est de bénéficier de prix intéressants plutôt que d’une offre de services complète et d’un conseiller dédié.

La néobanque, quant à elle, fait ensuite son apparition à la fin des années 2000. D’abord simple fintech et établissement de paiement 100% en ligne, elle créé la disruption en adoptant le plus souvent une stratégie « mobile first » visant une cible résolument jeune et/ou appétente aux instruments numériques avec une offre de produits et services resserrée.

A noter que depuis 2021, l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution considère les néobanques comme des établissements de crédit au même titre que les banques traditionnelles et les banques en ligne et leur demande de remplir les mêmes exigences (attribution de crédits et recueil de fonds remboursables du public).

Ces trois familles d’acteurs bancaires sont-elles vouées à se cannibaliser ? Représentent-elles une menace les unes pour les autres ? Rendez-vous dans le prochain épisode.

Article rédigé par :
Oriane BREMAUD