Saviez-vous qu’au moins 80% des entreprises du CAC 40 sont équipées d’un réseau social d’entreprise, ou en train d’en déployer un ? Chaque réseau voit se connecter plusieurs dizaines de milliers d’utilisateurs par mois, depuis la France voire l’étranger, et jusqu’à près de 200 000 présents sur un même réseau pour les plus grands groupes. Dans le secteur de la banque-assurance, les quatre groupes présents (AXA, BNPP, Crédit Agricole et Société Générale) ont ainsi déployé un tel réseau social auprès de leurs collaborateurs.

Pourquoi déployer un réseau social d’entreprise ?

Les objectifs « classiques » sont de flexibiliser et fluidifier les échanges entre les équipes, aplatir les relations, unifier le langage, partager une culture commune et plus généralement, casser les silos au sein de l’entreprise (entre services, entités, plaques géographiques, etc.). Le RSE apporte une réponse terriblement efficace aux défis que pose le travail en équipe géographiquement dispersée.

L’entreprise s’assure ainsi que n’importe quel salarié ayant une bonne idée puisse la partager et soit entendu. Contre toute attente (ou tout préjugé), le réseau social « humanise » les relations, en donnant pignon sur rue à des influenceurs et experts, habituellement dans l’ombre, mais aussi à des managers d’équipes étendues. Ceux-ci n’avaient tout simplement pas nécessairement l’outil adéquat pour engager la conversation avec leurs collaborateurs.

Le réseau social d’entreprise comme catalyseur de l’intelligence collective

Mais au sein de la Banque Assurance, les usages ne s’arrêtent pas à ces généralités : nous voyons ces nouveaux outils servir la transformation, par exemple à travers un programme limité dans le temps, où chacun peut librement et sans contrainte hiérarchique, poster ses idées pour réinventer son métier dans le monde de demain. Les équipes peuvent également soutenir celles qu’elles jugent les plus pertinentes ou intéressantes, devenant ainsi des acteurs actifs de la transformation de l’entreprise. Plusieurs centaines de propositions plus tard, les plus plébiscitées sont étudiées et certaines retenues pour alimenter la réflexion au plus haut niveau de l’entreprise – Les résultats sont déjà là : développement de services innovants, d’applications mobiles simplifiant l’assurance de ses biens, utilisation de drones pour accéder beaucoup plus rapidement à des sites accidentés, etc.

Pour les entreprises les plus sensibles aux réorganisations, rachats et ventes de filiales, des groupes « Bien-être au travail » peuvent être lancés pour accompagner les collaborateurs pendant la transformation qu’ils vivent – Prise de rendez-vous avec des médecins du travail, forum d’entraide, suivi de la transformation au niveau RH, FAQ, etc.

Afin de déployer de nouveaux outils business, il est également courant d’accompagner les utilisateurs avec un groupe en ligne, sur le réseau social, pour mettre à disposition les supports de formation, les guides de démarrage rapide, ainsi qu’un forum pour permettre aux plus perdus d’aller en ligne trouver réponse à leurs interrogations. Il est d’ailleurs fréquent de voir certains utilisateurs répondre en lieu et place des équipes support – et c’est là que la collaboration commence.