Les néobanques et les banques en ligne à la recherche de la rentabilité… Game Of Banks – Episode 3
17 janvier 2023GAME OF BANKS
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Episode 3 – Les néobanques et les banques en ligne à la recherche de la rentabilité…
Les néobanques et les banques en ligne peinent encore à atteindre leur rentabilité. Contrairement aux banques traditionnelles, elles n’ont pas une offre suffisamment large pour compenser le manque de rentabilité des services générant peu de revenus.
Ces dernières années, nombreux sont les derniers entrants sur le marché en difficulté, allant même parfois jusqu’à la faillite : CZam, Morning, ING France, etc. Si la plupart ont montré une solide résilience durant la crise sanitaire de la Covid 19 d’après le rapport de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) publié en novembre 2022, leur santé financière continue tout de même de poser question. Il ne s’agit pas d’un problème conjoncturel mais bien structurel dont les causes sont multiples.
Premièrement, les coûts d’acquisition, engendrés par des offres de conquête agressives, sont élevés. Les banques en ligne proposent régulièrement des offres de bienvenue et de parrainage très attractives pour les clients, s’élevant par exemple jusqu’à 160 euros en octobre 2022 chez Monabanq. Ce type d’offre n’a donc pas pour but de générer des revenus mais surtout d’attirer des clients.
Deuxièmement, leurs gains sont limités car elles proposent des produits et services gratuits ou générant peu de revenus (acquisition d’une carte bancaire gratuite, paiements par carte gratuits à l’international par exemple). Ainsi, les clients existants ne génèrent pas assez de revenus individuellement pour nouer avec la rentabilité. D’autant que, souvent (cela se vérifie particulièrement chez les néobanques) la cible est plus jeune et/ou pas forcément encline à souscrire plusieurs produits générateurs de PNB.
Troisièmement, une accélération des contraintes règlementaires est advenue ces dernières années. Elle s’explique par le durcissement des standards et normes bancaires notamment en matière de lutte contre la fraude, l’usurpation d’identité ou encore en matière d‘AML CFT (en français : lutte anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme). Ces contraintes impliquent une hausse des frais de personnel et généraux pour mettre en œuvre un arsenal d’actions et renforcer les procédures de contrôle d’identité des clients. Pour les néobanques spécifiquement, ce cadre règlementaire est d’autant plus complexe que depuis 2021, l’ACPR a accru sa vigilance quant au respect de leurs obligations en tant qu’établissement de crédit. Ces derniers entrants entrent donc dans une phase de maturité où elles doivent désormais évoluer et adapter leur culture à un environnement de plus en plus coercitif.
Dès lors, quelles solutions les néobanques et banques en ligne envisagent-elles pour améliorer leur rentabilité ? Rendez-vous au prochain épisode pour en savoir plus.
Article rédigé par :
Oriane BREMAUD